Pour chaque intervention dans une structure, il y a un avant, un pendant et un après.
En amont de chaque intervention, les clowns concernés vont tout d’abord prendre connaissance des dernières informations concernant l’établissement à visiter. Ces informations sont consultables au bureau dans un classeur regroupant tous les rapports des dernières sorties.
Avant de se rendre sur place, le binôme de clowns va se concerter pour choisir ensemble l’approche qu’ils veulent mettre en place. Il s’agit de choisir par exemple des jeux clownesques, des chansons ou des instruments de musique.
Puis les clowns se rendent sur place (en voiture, en vélo ou en transport en commun) et commencent le plus souvent par un briefing avec la personne du service qui les accueille. Il s’agit d’échanger des informations que seront utiles aux clowns pendant leur visite auprès des bénéficiaires. Ensuite, ils s’habillent, se maquillent et mettent leur nez pour effectuer leur visite. Celle-ci est d’une durée variable, elle n’est pas chronométrée, car les clowns s’adaptent à la situation. Ils sentent quand ils peuvent passer plus de temps avec une personne, ou, au contraire, quand il est mieux d’écourter leur présence.
L’objectif principal est d’apporter au bénéficiaire un moment qualitatif de bien-être. Ceci peut se faire de manière différente : du jeu, du rire, des sourires, de la musique, de l’écoute, ….
Puis, à l’issue des visites, les clowns repassent voir leur personne de contact dans le service, et effectuent un debriefing qui va souvent permettre d’apporter au personnel un éclairage complémentaire sur la situation du bénéficiaire. Cet échange est un moment important pour la construction d’une relation de confiance entre professionnels.
A leur retour au bureau, les clowns vont discuter entre eux de la sortie effectuée, échanger sur leur ressenti réciproque, et noter les points positifs et les points à améliorer. Ils vont également rédiger un rapport de visite qui a une double utilité : premièrement aider à déposer sur le papier ce qui a été vécu, et, deuxièmement, laisser une trace écrite utilisable par ceux qui feront la prochaine sortie.
Pour conclure, le métier de clowns hospitaliers, au-delà des moments magiques créés avec les enfants et adultes, demande aussi un bon sens de l’organisation et une grande rigueur dans le travail.